De Gaulle au BAC litteraire ou le gaullisme litteraire

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Tous les deux ans, le Ministère de l’Education Nationale doit renouveler deux des quatre œuvres de la bibliographie obligatoire du Baccalauréat littéraire. Pour l’année 2010-2011, le choix a provoqué tout un débat : c’est le IIIe tome des « Mémoires de guerre », de Charles de Gaulle, « Le Salut, 1944-1946 », qui est choisi pour le domaine « Littérature et débats d’idées - Littérature et histoire ». L’œuvre gaullienne se trouve à côté de « L’Odyssée » d’Homère (pour le domaine Grands modèles littéraires - Modèles antiques), de « Tous les matins du monde » de Pascal Quignard (pour le domaine Langage verbal et images - Littérature et cinéma) et de « Fin de partie » de Samuel Beckett (pour le domaine Littérature contemporaine - Œuvres contemporaines françaises ou de langue française).

L’entrée de De Gaulle dans la collection « La Pléiade » en 2000 lui donne sans doute le statut d’écrivain. Pourtant, l’introduction de ses Mémoires de Guerre (troisième tome) dans le programme du BAC littéraire en 2010 suscite une véritable polémique en France, initiée par le Syndicat national des enseignements du second degré. D’abord, on met en question la valeur littéraire de l’œuvre gaullienne, en l’encadrant dans l’histoire plutôt que dans la littérature. Ensuite, on accuse le Ministère de l’Education d’avoir pris une décision politique, pour flatter le pouvoir en place. Cependant, on peut aller plus loin dans le débat et regarder le problème du côté de la mémoire et y voir une manière de construire la mémoire du Général de Gaulle dans le contexte du 70e anniversaire de l’Appel de 18 Juin. En plus, il s’agit aussi d’une question identitaire, puisque en introduisant l’œuvre du Général de Gaulle au Bac littéraire, on d’un gaullisme de guerre ou politique, à un gaullisme littéraire. Ainsi, contrairement aux critiques qu’y voient une décision politique, l’apparition des Mémoires de guerres dans la bibliographie pour le BAC L peut être vue précisément comme une dépolitisation du gaullisme.

Toutefois, l’apparition de l’œuvre du Général de Gaulle dans le programme du BAC littéraire détermine les professeurs du Syndicat national SNES, jugé à gauche, d’écrire une pétition où ils dénoncent durement la décision prise par le Ministère :

« Proposer de Gaulle aux élèves est tout bonnement une négation de notre discipline. Nul ne songe à discuter l’importance historique de l’écrit de de Gaulle : la valeur du témoignage est à proportion de celle du témoin. Mais enfin, de quoi parlons-nous ? De littérature ou d’histoire ? Nous sommes professeurs de lettres. Avons-nous les moyens, est-ce notre métier, de discuter une source historique ? D’en dégager le souffle de propagande mobilisateur de conscience nationale ? Car il s’agit bien de cela : aucun thuriféraire du général ne songerait à comparer l’écriture des Mémoires de guerre au style et à la portée de tout autre mémorialiste si l’on veut rester dans ce genre littéraire. Placer de Gaulle au panthéon des Lettres, lui qui a refusé le Panthéon tout court ? Allons donc. Ce choix pose un autre problème : on pourrait le soupçonner de flatter la couleur politique du pouvoir en place. À la prochaine alternance, devrons-nous enseigner L’Armée nouvelle de Jean Jaurès, ou l’essai sur le mariage de Léon Blum ? Nous transmettons des valeurs républicaines ; pas des opinions politiques. Est-ce donc cela, l’enseignement de la littérature ? Ou ne serait-ce pas plutôt sa mort programmée ? »

La pétition signée par plus de 1500 personnes est toujours disponible sur le site spécialement créé, nommé de manière suggestive, « lettres volées » On y trouve aussi un nombre assez impressionnant d’apparitions média liées au ce sujet, même si la plupart ne critique pas du tout le choix ministériel. Ce sont les principaux journaux, à savoir le Figaro, Le Monde, L’Express ou Libération qui ont écrit le plus, tout en présentant des points de vue de diverses personnalités du monde académique, parmi lesquelles on cite :

Jean-Luc Barré, écrivain et historien français, éditeur de Charles de Gaulle en Pléiade, qui réagit lors d’un entretien pour l’Express :

« Charles de Gaulle est sans doute le dernier grand écrivain de la France, dans la tradition de Barrès ou Péguy. Peut-être est-ce cela, justement, qui gêne aujourd’hui J’ai eu l’occasion d’étudier de très près ses manuscrits : pour chaque chapitre, il existe six ou sept versions, sans cesse retravaillées, mot à mot, jusqu’aux épreuves, qui faisaient encore l’objet de corrections. A mon sens, l’entrée du Général dans la collection de la Pléiade, en 2000, l’a définitivement consacré comme écrivain »

En plus, il y a d’autres écrivains reconnus comme Max Gallo ou Pierre Assouline qui sont pour le maintien du tome 3 des mémoires du Général, eux aussi. L’académicien, Max Gallo déclarait :

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Franceză
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Materie:
Franceză
Profesorului:
.Andrada Cretanu
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