Economie du Monde Contemporain

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INTRODUCTION

I. DE QUOI TRAITE L’ECONOMIE ?

Qu’est-ce que l’économie ?

Le terme économie vient du mot grec OIKONOMIA, c’est l’art d’administrer la maison. A partir de ce premier sens, l’économie a progressivement évolué en devenant l’art d’administrer l’Etat. C’est cette question qui intéresse les précurseurs de la science économique au XVI / XVIIème siècle. Les précurseurs sont les conseillers des hommes qui gouvernent. Les mercantilistes se posent la question de savoir comment financer l’Etat, le pouvoir et son armée - Au XVIII, ceux que l’on considère comme fondateurs de la discipline science économique ce sont les classiques. Ces fondateurs recentrent l’objet d’étude de l’économie autour de la richesse et de sa répartition. Cela les amène à étudier et à traiter trois phénomènes essentiels : la production, la répartition (à la fois des biens et des revenus) et la consommation. Cela à propos de différents agents économiques et non plus seulement de l’Etat mais en particulier des ménages et des entreprises. Au fond, depuis cette période, globalement le champ de l’économie ce sont les trois phénomènes essentiels qui mettent en relation l’Etat, les ménages et les entreprises. Les actes économiques procèdent de choix alternatifs qui reviennent tous à créer, à échanger et/ou à détruire.

Produire, c’est créer un bien en détruisant un ou plusieurs autres qui entrent dans sa composition (par exemple le kilowatt est détruit pendant l’acte de production lui même afin de produire).

Consommer, c’est utiliser un produit en le détruisant immédiatement ou non.

Echanger, c’est céder des biens auxquels on renonce contre des biens que l’on juge plus utiles.

Au delà de cette approche basique, il n’y a pas de définition unanime ni de l’objet de l’économie, ni de la science économique. Tous les économistes s’attachent à un problème fondamental : la relation entre les besoins des individus et ce qui permet de les satisfaire.

Cette relation entre les besoins et les biens abordée de trois façons différentes :

- les besoins sont dictés à l’homme par la nature, ce qui signifie :

- il s’agit d’une donnée exogène à l’économie.

- il n’y a pas de limite à ces besoins.

Le problème économique consiste alors à trouver les moyens de se procurer et de répartir le biens permettant de satisfaire le plus de besoin possible. Cela d’autant plus que la démographie augmente la quantité d’être humain. Dans cette logique, il convient de maximiser la production pour optimiser le bien être de la population : logique productiviste.

- si les besoins sont effectivement naturels, ils ne sont pas, en revanche, illimités parce que toutes les sociétés posent ses limites en sélectionnant certains besoins en en sanctionnant d’autres.

Il existe une idée qu’il y a une définition historique et sociale des besoins, l’économie doit donc interroger les besoins en analysant la société donnée (le cadre social), ex : certains produits sont légitimes pour une société et sont illégitimes pour d’autres.

A partir de là, on en revient à l’hypothèse précédente, il faut maximiser la production pour répondre le mieux possible aux besoins reconnus dans un cadre social.

- il existe une interrelation permanente entre les besoins, les biens et la société. Ces différents aspects sont totalement liés ce qui signifie que ce que l’on appelle les besoins sont en fait sociaux et qu’ils sont donc endogènes à l’économie, ex : l’offre de biens par des producteurs serait de nature à susciter un besoin qui ne préexistait pas en tant que tel, ex : le téléphone portable (différence entre avant et maintenant).

Dans cette troisième approche, le bien être ou le mieux être de la population ne résulte pas forcément d’une production plus importante pour au moins deux raisons :

- une partie des besoins suscitée par l’offre risque de ne jamais être satisfaite faute de ressources suffisantes.

- compte tenu de cette limite à la satisfaction possible de tous ces besoins, on peut considérer que les coûts de la croissance ne sont pas toujours justifiés.

L’une des questions de base concerne donc la définition des besoins. Qu’est-ce qu’un besoin - D’où vient-il - Est-ce qu’il est lié à une nécessité vitale propre à la nature humaine (comme l’oxygène et l’alimentation)- Est-ce que cela vient d’un désir expliqué par un besoin de reconnaissance par les autres ?

C’est ce qu’explique Hegel, il explique que l’on va construire son identité en fonction des autres (vêtements). Les besoins viennent-ils d’un mécanisme d’imitation entre individu et groupes sociaux - Le besoin vient-il de l’influence des producteurs à travers le marketing et la publicité ?

Selon les éléments de réponse que l’on retient, les choix en matière de production et de répartition des biens sont variables.

Dans quelle mesure peut-on parler de science économique ?

Les premiers économistes faisaient surtout des travaux descriptifs offrant peu d’explications et encore moins de prévisions. A partir de Smith, les économistes proposent une analyse des faits qui débouchent sur une explication au moyen d’un démarche en trois étapes :

- l’étape d’abstraction : les économistes définissent des concepts généraux et universels. Comme la nature et les causes de la richesse des nations. Smith n’étudie pas la richesse d’une nation en particulier mais des nations donc il étudie des concepts généraux.

- l’étape de simplification : il s’agit de procéder à un classement des faits observés. Il y a une construction d’hypothèse explicative (à quel concept peut-on rattacher un fait ?)

- l’étape méthodologique : il s’agit alors de tester les hypothèses pour comprendre la logique qui préside aux phénomènes. Etablissement de loi scientifique.

Une loi scientifique met en relation de façon systématique une cause et ses conséquences. A des époques différentes, les mêmes causes provoquent les mêmes effets. A partir du moment où on prétend poser de telle loi, on est dans une discipline scientifique.

Peu à peu, les économistes ont mis au point des modèles positifs rendant compte de la réalité pour essayer de la faire comprendre. La loi du marché est un modèle simplifié. Par la suite, sont apparus des modèles normatifs qui visent à indiquer les décisions à prendre en matière économique (plus simplement dans l’ordre de la description mais dans l’ordre de la prescription comme par exemple le modèle de la concurrence pure et parfaite. Ces modèles sont devenus de plu en plus souvent mathématisés ce qui donne une image d’exactitude qu ne doit pas faire oublier le caractère approximatif et inexact de tout modèle économique.

II. LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE

A. Les précurseurs

 Les mercantilistes (XV - XVIII)

Ce courant apparaît en Europe occidentale au XV. C’est une période clé car jusqu’au XV, l’Europe vit une rupture. Les éléments clés de cette rupture sont :

- les découvertes scientifiques et techniques notamment les progrès dans le domaine de la navigation.

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Economie
Predat:
la facultate
Materie:
Economie
Profesorului:
Ms. Glaymann
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